On suppose que, malgré sa mention tardive, Auringen remonte à l'époque de l'occupation germanique des terres. A cette époque, les peuples germaniques colonisaient une grande partie de l'Europe centrale. Les noms de lieux avec des terminaisons comme -ungen ou -ingen ainsi que le climat favorable et les sols fertiles indiquent cette première période de colonisation. Pendant des siècles, les conditions idéales pour l'agriculture ont marqué le village.

Dès la fin du 19e siècle, notamment avec la construction du chemin de fer en 1879, Auringen a commencé à se transformer sensiblement. Grâce à la conjoncture croissante de la construction à Wiesbaden, de nombreux habitants d'Auringen trouvèrent du travail et des revenus. Autrefois principalement actifs dans l'agriculture et la sylviculture, ce sont surtout des journaliers et des familles de petits paysans qui commencèrent à travailler comme compagnons d'artisanat à Wiesbaden, Mayence et Höchst. Au début, les revenus des navetteurs étaient encore faibles, raison pour laquelle beaucoup continuaient à travailler dans l'agriculture. Mais avec le temps, les revenus se sont améliorés, tandis que ceux de l'agriculture ont diminué. De plus en plus d'habitants d'Auringen abandonnèrent l'agriculture. Après 1950, ce changement structurel s'est encore accéléré. En quelques décennies, Auringen s'est transformée plus fortement qu'au cours des siècles précédents et l'agriculture a perdu de plus en plus sa position dominante.

L'artisanat et le commerce étaient autrefois étroitement liés à l'agriculture à Auringen, mais se sont développés de plus en plus en tant que secteurs indépendants après 1900. Un modeste développement industriel commença, mais il s'arrêta plus tard. Jusqu'en 1950, Auringen se caractérisait encore comme une commune mixte industrielle et agricole. À partir de 1961, elle fut de plus en plus perçue comme une commune résidentielle, ce qui soulignait l'importance croissante de l'habitat dans la région. Le 1er janvier 1977, Auringen a été rattachée à Wiesbaden suite à la réforme territoriale de la Hesse.

Auringen a connu une nette évolution démographique et infrastructurelle. Le nombre d'habitants est passé à lui seul de 455 en 1939 à 3.248 en 2002. Le nombre de bâtiments résidentiels a lui aussi considérablement augmenté : de 108 en 1950 à 661 en 1992, le nombre d'appartements est passé de 142 à 1.161. De même, la surface des cours et des bâtiments est passée de 5,9 hectares en 1948 à 55,7 hectares en 1993.

Cette transformation a été soutenue par de vastes mesures d'infrastructure telles que l'extension des routes, l'introduction du tout-à-l'égout, la construction d'une station d'épuration entièrement biologique et l'extension des possibilités sportives. En outre, d'importants équipements communaux ont été construits, tels qu'une caserne de pompiers, un jardin d'enfants, une salle funéraire et une salle polyvalente. Avec le développement d'Auringen en une banlieue résidentielle appréciée et l'urbanisation croissante, la composition de la population a également changé.

Amöneburg, le plus petit quartier d'AKK, a une histoire particulière : à l'origine, le quartier appartenait à Mayence, mais après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont défini le Rhin comme frontière entre les zones d'occupation américaine et française. Les faubourgs de Mayence, Amöneburg, Kastel et Kostheim (AKK), situés sur la rive droite du Rhin, ont alors été attribués à Wiesbaden - une décision qui a perduré jusqu'à aujourd'hui et qui a conduit au "conflit AKK". Considéré entre-temps de manière plutôt humoristique dans le cadre du carnaval, il existait effectivement à l'époque l'expression : "A droite du Rhin, il y a aussi Mayence".

À l'endroit où se trouve à Auringen une pierre de trois seigneurs datant de 1730, les frontières des territoires de Nassau-Idstein, de Kurmainz et de Hesse-Darmstadt se rencontraient.